Les allergies respiratoires.

Quelques généralités.

L’Allergie ou « autre réaction » caractérise un organisme génétiquement épigénétiquement prédisposé qui , ayant été une première fois en contact avec un allergène acquiert vis à vis de ce dernier, lors d’un deuxième contact une réaction immunitaire inadaptée.
2 capacités :
1) Une réaction vit à vis de l’allergène reconnu ( une protéine).
2) Une défense contre l’agression de cet allergène.
• L’allergie est une hypersensibilité biologique et affective (« rejet de l’étranger »).
Ce qui caractérise l’allergique c’est qu’il en fait trop.
Je suis allergique : qu’est ce que je ne supporte pas? Qu’est ce que je refuse?
L’allergie est un signal fort de déséquilibre immunitaire.
• L’allergène est un antigène c’est à dire une substance capable de provoquer une réponse immunologique via la formation d’anticorps . L’antigène est tolérogène s’il entraine une tolérance immunitaire et immunogène et  s’il entraine une réaction immunitaire.
• L’anticorps est une substance susceptible de provoquer une réaction allergique en fonction de
la réactivité du sujet.
• La voie digestive serait plus tolérogène sauf dans la petite enfance et la voie respiratoire serait plus allergisante.

allergies-respiratoires-naturopathe-pau
naturopathe-pau-solutions-santé-naturopathie-consultation-visio-pau

Les allergies respiratoires ont souvent plusieurs facteurs combinés à l'origine de la réaction allergique et du stress immunologique.

Alimentation (qualité, quantité, aliments allergisants).
• Consommation d’aliments allergisants (oeufs, arachides, fruits exotiques,…) durant la petite enfance pouvant augmenter le risque d’allergie.
Diminution de la consommation d’acides gras oméga 3 (poisson cru), augmentation de la consommation d’acides gras oméga 6.
Diminution des apports d’anti-oxydants.

naturopathe-pau-solutions-naturelles-naturopathie-pau

Relation asthme-obésité: nombreuses recherches avec un lien de causalité pratiquement établi (niveau de preuve élevé), ce qui n’est pas le cas de la relation
allergie-obésité (niveau de preuve faible).
Pollution (air, eau, terre).
Tabagisme passif maternel (in utero, actif et passif).

Hygiène parfois excessive.

Métaux lourds.

Vaccination abusive.

• Traitement allopathique et en particulier l’antibiothérapie.

• Les allergies sont plus fréquentes depuis l’avènement des antibiotiques et de la vaccination.
Déséquilibre de la PNEI (stress aigu et chronique).
Infections.

maladies-respiratoires-allergies-naturopathe-pau

•Les maladies virales chroniques aptes à déréguler le système immunitaire.
• Les virus respiratoires, les coronavirus agissent comme déclencheurs d’allergies ou d’asthme.
• Les Herpes virus , les virus dormants ou latents jouent également un rôle.
• Certains médicaments comme des antibiotiques, des anti épileptiques, des médicaments pour la goutte (allopurinol) , « réveillent » des virus dormants (EBV , CMV , herpes , varicelle).

Les réactivations virales activent le système immunitaire et la production de molécules inflammatoires.
• Les maladies froides (candidose par exemple qui déprime le système immunitaire).
• La candidose vaginale est souvent associée à la rhinite allergique.
Vieillissement du système immunitaire

Les facteurs internes peuvent également favoriser la réaction allergique et le stress immunologique à savoir:

Perméabilité intestinale laissant pénétrer des antigènes (clostridium , champignons,
parasites ), dysbiose, insuffisance
enzymatique.
• Les allergies surviennent le plus souvent
pendant plusieurs années à un stade
asymptomatique , dans l’intestin grêle. 

Le trouble de déficit de l’attention, l’ hyperactivité (TDAH), les dystonies végétatives, l’intestin irritable et l’humeur dépressive sont des «signaux d’alerte» particulièrement clairs d’un stress prolongé du système immunitaire intestinal.

Réaction allergique de type 1

Les enfants atopiques passent d’une allergie à l’autre au cours de leur
croissance et généralement dans un ordre chronologique.

• La dermatite atopique (favorisant le passage d’allergène du fait de l’altération de la barrière cutanée).
• L’allergie alimentaire.
• L’asthme.
• Et la rhinite allergique.

Question à se poser : lorsqu’un enfant présente des infections à répétition :

• S’agit-il d’un trouble immunitaire ou simplement de « maladies normales chez les enfants » ?
• Selon une étude espagnole, les enfants présentant un système immunitaire normal
contractent:
• en moyenne 6 à 8 infections des voies respiratoires chaque année au cours des 10
premières années de vie
• jusqu’à 6 épisodes d’otite moyenne aiguë par an
• et 2 de gastro-entérite pendant les 2 à 3 premières années.
• La fréquence des infections des voies respiratoires hautes est encore plus élevée chez les
enfants de 3 à 5 ans qui vont à la crèche ou dont les frères et sœurs y vont.
• La principale cause de ces maladies fréquentes réside dans l’immaturité anatomique et les
particularités du système immunitaire des enfants.
• En ce qui concerne le terrain allergique, en cas d’allaitement maternel, le colostrum et le lait
sont capables de moduler l’immunité, protégeant ainsi l’enfant du développement de
maladies allergiques. A souligner également l’importance du développement du microbiote
du nouveau-né, influençant à la fois la composition de la communauté microbienne, en
particulier des Bifidobactérium longum spécifiques de cette alimentation maternelle , et sur sa
fonctionnalité.

naturopathe-pau-allergies-enfant-respiratoires

Les pneumallergènes ou aéroallergènes

pneumallergènes d’intérieur.
acariens, blattes ,phanères et salives d’animaux (chien, chat, rongeurs), végétaux d’intérieur : ficus , moisissures (Aspergillus, Cladosporium, Pénicillium).
Poussières de maison.
• Pneumallergènes d’extérieur.
Pollens d’arbres (de janvier à avril): bouleau, cyprès, frêne.
• Pollens de graminées (de mai à juillet), les plus ubiquitaires : dactyle, phléole.
• Pollens d’autres herbacées (d’avril à
septembre) : urticacées et composées.
• L’inhalation des pollens est difficilement évitable.

Pour les acariens

Réduction de l’humidité relative intérieure.
Aspiration, si possible avec filtre Haute (efficacité pour les particules aériennes).
• Changement de la literie si infestation
importante.
Lavage des draps régulier à température
élevée (60°C).
• Eventuellement housses anti-acariens pour le matelas (+++), les couettes et oreillers (la housse anti acarien doit être totalement hermétique).
• Privilégier un sommier à lattes plutôt qu’un sommier tapissier ou semi tapissier.
• Privilégier une température ambiante
inférieure à 20°C, aérer largement les
chambres.

Les pollens.

allergies-respiratoires-pau-naturopathe-naturopathie-pau

Les pneumallergènes ou aéroallergènes

•Les plus grosses particules (> à 13 microns) comme les grains de pollens intacts, sont retenues par le filtre nasal et sont responsables des rhinites et des rhino sinusites.
• Les particules plus fines (= à 3 microns) pénètrent dans le poumon puis les bronchioles et enfin les alvéoles : elles entraînent des alvéolites extrinsèques.
• L’arbre respiratoire est exposé aux particules de taille intermédiaire induisant ainsi des asthmes bronchiques.
• Les lésions de la muqueuse respiratoire sont en lien avec les œdèmes locaux, l’hypersécrétion du mucus.
• La poussière de maison intervient par l’intermédiaire de ses constituants parmi lesquels les
acariens retrouvés chez 70% des enfants asthmatiques.

Ces acariens sont responsables de crises essentiellement vespérales et nocturnes, et sont dépendants de l’humidité interne des habitats avec une plus grande abondance en fin d’été, en automne, et au début de l’hiver, et une disparition au-dessus de 1500 m.

Les allergènes

• Les allergies respiratoires
d’origine professionnelle.
• Les métiers les plus concernés sont :
• Boulanger, pâtissier (allergène = blé, acarien de farine).
• Professionnels de santé (allergène 
latex, aldéhydes, ammoniums).
• Coiffeurs (allergène = persulfates).
• Peintres (allergène = isocyanates).
• Agents d’entretien (allergène =
ammoniums…).
• Travailleurs du bois.

Trophallergènes: surtout responsables d’asthme infantile.


• L’allergie alimentaire est 3,6 fois plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte.


Allergies alimentaires et Intolérances alimentaires souvent présentes dans certains aliments comme:
• Œufs (blanc et jaune ),
• Lait de vache,
• Arachide , noix de cajou , chataignes, sésame et autres fruits à coque,
• Pois , tomates , soja,
• Crustacés : crabe , morue,
• Fruits ( pomme , avocat, kiwi, banane)
• Blé (gluten) , riz,
• Légumes de la famille du céleri (fenouil, persil , coriandre),
• Viandes: poulet , bœuf , porc.

allergies-alimentaires-allergènes-naturopathe-pau-pollens-acariens

Il est important de distinguer:
• l’allergie alimentaire IGE dépendante = manifestations digestives et extra-digestives
aigues ou chroniques liées à une réponse immuno-allergique contre des allergènes alimentaires.
• l’intolérance alimentaire (pseudo-allergie ou fausse allergie alimentaire) = symptômes prenant l’apparence d’une réaction allergique et consécutifs à l’ingestion d’un aliment, en relation le plus souvent avec un mécanisme non spécifique d’allure histaminique mais en lien
• par exemple avec un déficit en disaccharidases comme la lactase par exemple, la galactosémie.
• ou à la présence d’additifs alimentaires comme les sulphites, la tartrazine et le glutamate de sodium,
• ou à des aliments riches en amines vaso-actives comme l’histamine, la tyramine ou la phényléthylamine voire des aliments histamino-libérateurs.
• On y ajoute l’hypersensibilité au gluten , à la caséine etc

naturopathe-pau-aliments-allergisants-histamine-naturopate-pau-allergies-intolérances

Les aliments riches en histamine et histamino-libérateurs

•Chocolat.

•Fromages ( gruyère, brie, roquefort) .

•Poissons ( harengs marinés, conserves de poisson, poissons fumés ).

• Gibier faisandé.
•Divers : levure de bière, vins blancs, vins rouges.
•Légumes : tomate, choux, épinard.

• Fruits : avocat, figue, raisin.
•Fromages fermentés : emmental parmesan, roquefort, gouda, camembert, cheddar.
• Charcuterie : saucisson sec, jambon, foie de porc et charcuterie emballée.
• Blanc d’œuf.
• Poissons selon fraîcheur : coquillages, crustacés, thon, sardine, saumon, anchois, hareng,
conserves de poisson (thon, anchoix, maquereau, oeufs de poisson), poissons séchés, poissons fumés.
• Légumes : tomates, épinards, petits pois, choucroute, lentilles, haricots, fèves.
•Fruits : frais, jus, confitures, glaces et sorbets. Bananes (et farine en contenant), fraises,
agrumes (orange, pamplemousse, citron, mandarine, clémentine). Ananas, papaye, mangue.
• Noix, noisette (praliné, glace, biscuits, bonbons, céréales), cacahuète.
•Alcool : bières, vins, vins de noix, cidre, liqueurs, liqueur de noisette.

allergies-intolérances-alimentaires-allergies-respiratoires-naturopathe-pau

Le rôle du magnésium

Le magnésium est étroitement lié au déroulement de la réponse immunitaire innée et acquise.
• L’asthme accroit les besoins en magnésium. 60% des asthmatiques ont un taux sérique bas en magnésium leur taux de Mg leucocytaire est également bas par rapport aux sujets non asthmatiques.
• La déficience en magnésium est corrélée à l’allergie, à l’inflammation, et à l’hyperactivité bronchique d’autant que le traitement par les bêta-adrénergiques(bronchodilatateurs)
utilisés habituellement pour la crise d’asthme , abaisse la concentration sérique en magnésium et perturbe le passage du Mg du milieu extracellulaire au milieu intracellulaire.

La déficience en magnésium entraîne une
augmentation de la teneur cellulaire en calcium, facteur de vasoconstriction et d’hyperagrégabilité plaquettaire.
L’administration de magnésium entraîne une réduction de l’hyperréactivité bronchique.

Le rôle du sélénium

La réduction des apports en sélénium perturbe la synthèse de la glutathion peroxydase et des hormones thyroïdiennes.
• L’apport en sélénium est inversement corrélé à l’incidence de l’asthme. Les asthmatiques, et plus généralement les sujets allergiques, ont des teneurs basses en sélénium. La carence en sélénium entraîne aussi une augmentation de l’agrégation plaquettaire.
• Chez l’asthmatique, la supplémentation en sélénium réduit l’agrégation plaquettaire par augmentation l’activité de la glutathion peroxydase qui joue un rôle capital dans le système de défense antioxydant.

La naturopathie et l'approche micronutritionnelle

• Les vitamines A, B6, B9, B12, C, D et E, le fer, le zinc, le cuivre et le magnésium jouent un rôle direct dans la réponse immunitaire.
• La vitamine A influe sur l’activité des cellules Natural Killer (NK) et sur la production d’interféron
gamma (IFN-gamma) impliqué dans la régulation des réponses immunes et inflammatoires.
• La carence en vitamine B6 est liée à une diminution de la production de lymphocytes et
d’interleukine 2 qui promeut l’activité des lymphocytes régulateurs.
• La vitamine B12 est essentielle à l’hématopoïèse. Elle atténue le bronchospasme, et , en catabolisant les sulfites en sulfates, diminue l’hypersensibilité aux sulfites.
• La vitamine D est nécessaire à la différenciation et à la maturation des lymphocytes T.
• Un apport faible en vitamine E est un facteur de risque d’asthme
• La vitamine C est l’antioxydant principal de la muqueuse bronchique et peut être une aide efficace pour piéger les radicaux libres produits lors de la dégranulation des mastocytes . Elle a un effet antihistaminique en facilitant sa dégradation non enzymatique . 
• La carence en vitamine C est donc un facteur de risque d’asthme.
• La vitamine C réduit la fréquence et la sévérité des rhinites allergiques et des crises d’asthme.

Le rôle du zinc et du cuivre

Un apport faible en zinc est un facteur de risque d’asthme et d’hypersensibilité aux substances chimiques.
• Le taux de zinc sérique est abaissé dans l’asthme et dans l’allergie car l’activité de la SOD super oxyde dismutase à Cuivre-Zinc est plus élevée.
• Le cuivre est essentiel à la différenciation, la maturation et l’activation de divers types de cellules immunocompétentes, ainsi
qu’à la sécrétion de cytokines qui permettent à l’hôte de se défendre correctement.

Le rôle des macronutriments

• Les acides gras affectent la fluidité membranaire, qui est essentielle à l’expression des récepteurs impliqués dans la fonction immunitaire.
DHA et insuffisance respiratoire.
• Jusqu’à très récemment , l’alimentation riche en DHA n’avait jamais montré d’effet particulier sur l’insuffisance respiratoire.
Dr Pieroni et son équipe ont testé la DHA sur des sportifs de haut niveau et ont constaté que leur capacité de récupération était nettement améliorée
après 4 ou 8 semaines de supplémentation.

Le Dr Pieroni a donc élargi son
étude à des individus atteints d’insuffisance respiratoire en leur donnant pendant 3 semaines. Un bilan de l’essoufflement du patient en condition d’effort, 140 mg par jour de DHA avant, pendant et après la période de
supplémentation, a été établi.

micronutrition-allergies-respiratoires-intolérances-alimentaires-naturopathe-pau

 Durant la période de supplémentation, dans
60 % des cas, l’insuffisance respiratoire disparaît totalement, et dans 40 %,
on constate une nette diminution de la tendance à l’essoufflement. Le mécanisme est simple : la DHA augmente la plasticité des globules rouges qui fixent davantage d’ oxygène, ce qui améliore la capacité respiratoire.
En revanche, l’effet de la supplémentation est transitoire et son effet cesse
après l’arrêt de la supplémentation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retrouvez Marie BURLET Praticienne de santé sur Resalib : annuaire, référencement et prise de rendez-vous pour les Naturopathes